Le titre peut paraître surprenant voire surréaliste, pourtant j’éprouve une fascination irrationnelle pour les montres automatiques. Je les aime non pas pour leur valeur marchande (je possède une seule Suisse, une petite Omega De Ville des années 70), mais plutôt pour leur caractère exotique. Dans ce cadre, j’ai reçu ce matin une Pilot Time russe. Sur la photo de gauche à droite, la Pilot Time russe, une Omega DeVille suisse (en bas) et deux Seiko japonaises, une Seiko 5 et en haut une Seiko DIver 200. Au quotidien, les Seiko sont parfaites, suffisamment précises et extrêmement robustes. Pourquoi cette attirance pour les montres automatiques ? Non pas pour des raisons écolo-tendance (par définition les montres automatiques fonctionnent sans pile, c’est le mouvement du poignet qui leur fourni l’énergie nécessaire à leur fonctionnement), pas non plus pour avoir l’heure (mon téléphone ou mon ordinateur font ça très bien) mais plutôt à cause de leur caractéristique principale : ces petites mécaniques extrêmement sophistiquées ne fonctionnent que si elles sont avec moi, et s’arrêtent lorsque je les abandonne pour renaître lorsqu’elles regagnent mes faveurs. Un peu comme des Tamagotchi avant l’heure. Je trouve fascinant l’idée d’une mécanique qui ne vit que lorsque jeContinue readingLe charme désuet et vaguement romantique de la mécanique
Le charme désuet et vaguement romantique de la mécanique
Le titre peut paraître surprenant voire surréaliste sur un weblog dédié à l’exact opposé, la vague numérique, pourtant j’éprouve une fascination irrationnelle pour les montres automatiques. Je les aime non pas pour leur valeur marchande (je possède une seule Suisse, une petite Omega De Ville des années 70), mais plutôt pour leur caractère exotique. Dans ce cadre, j’ai reçu ce matin une Pilot Time russe. Sur la photo de gauche à droite, la Pilot Time russe, une Omega DeVille suisse (en bas) et deux Seiko japonaises, une Seiko 5 et en haut une Seiko DIver 200. Au quotidien, les Seiko sont parfaites, suffisamment précises et extrêmement robustes. Pourquoi cette attirance pour les montres automatiques ? Non pas pour des raisons écolo-tendance (par définition les montres automatiques fonctionnent sans pile, c’est le mouvement du poignet qui leur fourni l’énergie nécessaire à leur fonctionnement), pas non plus pour avoir l’heure (mon téléphone ou mon ordinateur font ça très bien) mais plutôt à cause de leur caractéristique principale : ces petites mécaniques extrêmement sophistiquées ne fonctionnent que si elles sont avec moi, et s’arrêtent lorsque je les abandonne pour renaître lorsqu’elles regagnent mes faveurs. Un peu comme des Tamagotchi avant l’heure. Je trouveContinue readingLe charme désuet et vaguement romantique de la mécanique
Reflexions sur le syndrome Hulot
Le syndrome Hulot me gène un peu aux entournures et mêmes si ce n’est pas très « politically correct » en ce moment j’ai le plus grand mal à adhérer à ce que je ressens comme une gigantesque campagne marketing. Première chose qui me gêne, le « signez mon pacte ou je me présente aux élections » qui franchement est au choix d’une naïveté confondante ou d’un cynisme rare. Lorsqu’on est au zénith de la popularité dans les sondages, lorsqu’on surfe sur une vague très tendance (l’écologie), imaginer qu’un politique va refuser de sauter dans ce wagon porteur peut faire sourire. D’autre part « ou je me présente » suppose que si jamais les politiques signent, Nicolas Hulot ne se présentera pas, or la conviction sans l’engagement politique , jusqu’à plus ample informée, c’est juste.. de la conviction. Résultat prévisible, Nicolas Sarkozy et François Bayrou (entre autres) ont signé ce pacte.. qui ne les engage à peu près à rien, Ségolène Royal ne l’a pas encore fait mais gageons que cela viendra. Le seul chiffre qui figure dans les « 10 propositions » est une date : 2050 quant aux « 5 propositions » elles sont tellement vagues que leContinue readingReflexions sur le syndrome Hulot
Réflexions sur la façon de nommer les politiques
Les relations entre presse et patronymes des politiques ne sont pas nouvelles, mais l’irruption de femmes à un haut niveau de la politique européenne leur donne une résonance telle que j’aimerais bien au fond avoir le point de vue d’un psychanalyste (ou d’un sociologue) sur la question. Cet aspect me semble caricatural dans la campagne qui se profile (version officielle), qui fait rage (version réaliste). J’ignore si c’est le fruit du hasard ou de l’inconscient médiatique/collectif, mais les patronymes utilisés pour désigner les candidats collent assez à l’image qu’ils véhiculent, à tel point qu’on peut se demander si consciemment ou inconsciemment les politiques ne fournissent pas aux médias l’ébauche d’une image qui est ensuite maturée par ces médias pour être diffusée dans le public. Une fois diffusée, cette image relèverait alors de l’inconscient collectif et est reprise dans le langage courant jusqu’à devenir une des clés de lecture des actes et parole de ces politiques. « Sarkozy » est un mot qui claque, ça ferait joli nom de policier de série qui colle bien à l’image de « super flic » que cultive le Ministre de l’Intérieur, (alors que son patronyme complet « Sarközy de Nagy-Bocsa » a un côté éminemment notable). De sonContinue readingRéflexions sur la façon de nommer les politiques
De l’utilité sociale du CRS
Précision introductive, ce qui suit ne relève en aucun cas de la théorie du complot, il est évident que tout cela relève plus d’un imbroglio de stratégies administratives archaïques ayant des conséquences intéressantes sur un plan politique, que d’une manœuvre concertée. Ceci précisé… je regardais ce matin une sorte de compte rendu de Villiers-le-Bel lorsque me revint en mémoire la phrase d’un ancien camarade de « mouvement » (dans ma jeunesse je militais dans des mouvements non-violents et assimilés, je doute fort que je re-signerais si on me le présentait, tout ce que j’ai glapi à l’époque…). Ce « camarade », professait un intérêt particulier pour le CRS (à l’époque le CRS était clairement l’ennemi de prédilection, nous sortions juste du « CRS-S-S de main 68) au titre que le susnommé avait une évidente utilité sociale et politique et que le juger comme une simple machine à taper était une approche à très courte vue. Sa théorie pouvait se résumer de la façon suivante : lorsque les jeunes paysans (à l’époque le problème était plutôt dans les campagnes, les jeunes paysans écrasés de dettes et avec un avenir.. déjà.. pour le moins bouché .. manifestaient assez violement à date régulière)Continue readingDe l’utilité sociale du CRS
Reflexions à propos de Libé et les « statistiques ethniques »
Je lis ce matin (en ligne) dans libé que « Libération publie une pétition qui s’élève contre l’apparition de «statistiques de la diversité» en France. » S’en suit un texte qui commence par l’ésotérique « L cains riposte » je ne sais pas qui et ce « L Cains », mais je sais que décidément il faudrait arrêter de penser que publication en ligne et SR sont des concepts incompatibles. Impossible de mettre la main sur la susnommée pétition d’ailleurs. Je me suis arrêté sur ce papier parce que la notion de statistique ethnique m’a fait sourire. Sur le principe je serais plutôt pour, dans la vraie vie (et le papier de Libé n’en tient nul compte) je ne vois pas trop comment ça pourrait être possible (enfin sauf à aller comptabiliser uniquement les 100% maliens, chinois de pur souche et autres non mélangés qui ne doivent pas être légion). Il me semble que le problème de la « divers citées » c’est le métissage (abomination pour les uns, chance pour les autres deux conceptions aussi grotesques l’une que l’autre, je crois que je préfère la première qui à la mérite d’être moins hypocrite). Je serais curieux de savoir commentContinue readingReflexions à propos de Libé et les « statistiques ethniques »
Reflexions sur la déontologie « low cost »
Après Béatrice Schönberg et Marie Druker écartées de leurs JT respectifs pour cause de relation amoureuse avec un politique (la première écartée de force, la seconde s’étant écartée toute seule pour éviter que la question ne se pose) c’est au tour d’Alain Duhamel ( qui collabore à France 2, Libération et RTL) de se voir remiser au placard par France 2 et s’est du coup retiré temporairement de sa fonction d’éditorialiste sur RTL pendant la période électorale, pour avoir déclaré qu’il voterait Bayrou [1]. J’avais déjà trouvé que les mises à l’écart de mesdames Schönberg et Druker constituaient un spectacle désolant et que l’espèce d’obsession de la sphère journalistique à se donner une image en creux assez pitoyable. Le message me semble être qu’il est tout à fait acceptable pour un journaliste politique bossant pour un média à forte exposition de ne pas très bien faire son boulot dans la mesure ou il/elle ne couche pas, ce qui est vraiment d’un niveau cour de lycée. Cette obsession normativo-morale a des contours étonnants. On peut par exemple dans le même temps défendre que deux personnes qui couchent ensemble sont forcément sur la même ligne de pensée et d’intérêt et défendre avecContinue readingReflexions sur la déontologie « low cost »
Reflexions à propos de la fixation sur le noeud
Petite réflexion pré-cafféine en écoutant les news ce matin : Iran/Royal même combat, et ça me navre. Ce qui me navre c’est moins la vacuité du débat politique que celle de la couverture qui en est faite. L’exemple des sous-marins me semble caricatural. Qu’une candidate ignore le nombre de sous-marins nucléaires que la France possède mérite de monopoliser les médias, le fait que personne n’ait la moindre idée de ce qu’elle entend proposer à quelques mois des élections, ça, ça relève de l’anecdote. Je n’en ai personnellement rien à faire qu’une candidate ignore le nombre de sous-marins nucléaire de notre arsenal. Je participe à payer de mes impôts des bataillons de généraux pour s’occuper de ce genre de choses et vu la fréquence d’utilisation de ces engins je subodore qu’elle aura le temps de se mettre au courant de leur comptabilité en cas de besoin. J’aimerais en revanche que les médias me parlent de programme, de politique, d’impact d’icelle sur le futur, de la vraie vie quoi. Quel rapport avec l’Iran ? et bien j’en vois un énorme de rapport, c’est celui de la fixation sur le nœud du ruban du paquet en lieu et place du contenu du paquet.Continue readingReflexions à propos de la fixation sur le noeud
Réflexions sur « l’esthétique du flou » nouveau label de l’authentique
Big brother is … you Les weblogs trouvent leur prolongement dans les sites de vidéos, qui proposent la sensation d’une loft story étendue à la totalité de la vie Tout événement est susceptible d’être filmé et diffusé. l’intérêt ne vient plus de l’événement, mais de son exposition. Chaque « citoyen » devient une caméra de vidéo surveillance en puissance, or une caméra de surveillance donne des images floues et granuleuses…. Primauté de la forme sur le fond: nouveaux codes La caractéristique de ces médias personnels est l’exécrable qualité technique (ce n’est pas péjoratif, juste descriptif) qui tranche avec le côté policé à l’extrême des médias traditionnels. Cette qualité exécrable n’est pas le fruit du hasard ou d’un manque de moyens, mais s’inscrit dans la conformité à une nouvelle esthétique : le flou et le granuleux [1]. Le succès de ces médias personnels semble lié justement à cette mauvaise qualité qui dans les codes classiques de déchiffrage des médias est associée à la notion de vérité. Exemple caricatural, pendant des années la presse people a usé et abusé de photos floues et granuleuses pour donner la sensation qu’elles étaient volées, même si ce n’était pas toujours le cas. En ce sens, la désormaisContinue readingRéflexions sur « l’esthétique du flou » nouveau label de l’authentique
Réflexions sur la presse et le Web 2.0
Ces réflexions sont tirées d’une discussion par mail avec des confrères sur la mode du Web 2.0 dans les stratégies de presse, et dans ce contexte, je fustigeais la mode de la « ouaibedeuzeroïsation » tous azimuts, nouveau Graal des groupes en mal d’idées. Lorsque je parle sur un ton ironique de « ouaibedeuzeroïsation » je ne veux pas pour autant dire que tout est à jeter. Par exemple, les techniques récentes en matière d’interactivité ou d’interface plus dynamique que le néandertalien HTML de base, offrent manifestement des opportunités très intéressantes aux sites marchands et/ou de services, lesquels peuvent sans doute constituer des produits dérivés intéressants pour les journaux (ce qui, par ailleurs est à démontrer), mais dans ce dernier cas on sort de fait tant du contexte du journal que de celui du journalisme. Les deux points me semblent totalement distincts. Nous avons d’un côté une plate-forme technologique qui se prête bien à la mise en place de systèmes de services, lesquels peuvent tirer profit de l’image engendrée par un média, de l’autre une industrie qui a des problèmes qui lui sont propres et dont je doute fort qu’ils soient solubles dans la technologie. De la même façon l’appétenceContinue readingRéflexions sur la presse et le Web 2.0