Mois : janvier 2008

Reflexions sur le syndrome Hulot

Le syndrome Hulot me gène un peu aux entournures et mêmes si ce n’est pas très « politically correct » en ce moment j’ai le plus grand mal à adhérer à ce que je ressens comme une gigantesque campagne marketing. Première chose qui me gêne, le « signez mon pacte ou je me présente aux élections » qui franchement est au choix d’une naïveté confondante ou d’un cynisme rare. Lorsqu’on est au zénith de la popularité dans les sondages, lorsqu’on surfe sur une vague très tendance (l’écologie), imaginer qu’un politique va refuser de sauter dans ce wagon porteur peut faire sourire. D’autre part « ou je me présente » suppose que si jamais les politiques signent, Nicolas Hulot ne se présentera pas, or la conviction sans l’engagement politique , jusqu’à plus ample informée, c’est juste.. de la conviction. Résultat prévisible, Nicolas Sarkozy et François Bayrou (entre autres) ont signé ce pacte.. qui ne les engage à peu près à rien, Ségolène Royal ne l’a pas encore fait mais gageons que cela viendra. Le seul chiffre qui figure dans les « 10 propositions » est une date : 2050 quant aux « 5 propositions » elles sont tellement vagues que leContinue readingReflexions sur le syndrome Hulot

Réflexions sur la façon de nommer les politiques

Les relations entre presse et patronymes des politiques ne sont pas nouvelles, mais l’irruption de femmes à un haut niveau de la politique européenne leur donne une résonance telle que j’aimerais bien au fond avoir le point de vue d’un psychanalyste (ou d’un sociologue) sur la question. Cet aspect me semble caricatural dans la campagne qui se profile (version officielle), qui fait rage (version réaliste). J’ignore si c’est le fruit du hasard ou de l’inconscient médiatique/collectif, mais les patronymes utilisés pour désigner les candidats collent assez à l’image qu’ils véhiculent, à tel point qu’on peut se demander si consciemment ou inconsciemment les politiques ne fournissent pas aux médias l’ébauche d’une image qui est ensuite maturée par ces médias pour être diffusée dans le public. Une fois diffusée, cette image relèverait alors de l’inconscient collectif et est reprise dans le langage courant jusqu’à devenir une des clés de lecture des actes et parole de ces politiques. « Sarkozy » est un mot qui claque, ça ferait joli nom de policier de série qui colle bien à l’image de « super flic » que cultive le Ministre de l’Intérieur, (alors que son patronyme complet « Sarközy de Nagy-Bocsa » a un côté éminemment notable). De sonContinue readingRéflexions sur la façon de nommer les politiques

De l’utilité sociale du CRS

Précision introductive, ce qui suit ne relève en aucun cas de la théorie du complot, il est évident que tout cela relève plus d’un imbroglio de stratégies administratives archaïques ayant des conséquences intéressantes sur un plan politique, que d’une manœuvre concertée. Ceci précisé… je regardais ce matin une sorte de compte rendu de Villiers-le-Bel lorsque me revint en mémoire la phrase d’un ancien camarade de « mouvement » (dans ma jeunesse je militais dans des mouvements non-violents et assimilés, je doute fort que je re-signerais si on me le présentait, tout ce que j’ai glapi à l’époque…). Ce « camarade », professait un intérêt particulier pour le CRS (à l’époque le CRS était clairement l’ennemi de prédilection, nous sortions juste du « CRS-S-S de main 68) au titre que le susnommé avait une évidente utilité sociale et politique et que le juger comme une simple machine à taper était une approche à très courte vue. Sa théorie pouvait se résumer de la façon suivante : lorsque les jeunes paysans (à l’époque le problème était plutôt dans les campagnes, les jeunes paysans écrasés de dettes et avec un avenir.. déjà.. pour le moins bouché .. manifestaient assez violement à date régulière)Continue readingDe l’utilité sociale du CRS