Mois : novembre 2006

Réflexion sur la disparition de la photo de presse

Dans la série « je me cherche et je ne suis pas près de me trouver » , je lisais ce matin sur le site de Libé l’article consacré au départ d’Antoine de Gaudemar. La photo est signée DR [1]… surprenant (ou plus exactement, désolant) Au chapitre des points positifs, le papier est signé « avec MonaBanq » [2] mais pas « avec AFP » c’est déjà ça… [1] pour apprécier (au sens littéral ) cette signature, il faut se souvenir que Libé et plus exactement le service photo de Libé a été le creuset de toute une génération de photographes devenus, souvent à juste titre, de grands noms dans le (certes petit) milieu de la photo de presse. [2] Mise à jour le 5 janvier 2007 : la mention « avec MonaBanq » a disparu. Si Libé peut désormais écrire des papiers sur ses soubresauts internes sans les faire sponsoriser par un annonceur, c’est qu’il y a encore quelque espoir. En revanche ils n’ont toujours pas retrouvé le nom du photographe semble t-il.

Réflexions sur la « crise de la presse »

Au cours d’une discussion dans une liste de discussion regroupant des journalistes, alors que nous débattions sur la « crise de la presse » (sous-entendu « de la presse écrite »), j’ai reçu la remarque suivante : Ce qui se dit, c’est que la pub est de plus en plus difficile à attirer sur le papier, et que bon nombre d’annonceurs privilégient Internet. C’est très juste et ça touche tout le monde. Ceci étant les groupes de presse ou plus exactement leurs départements marketing/Commercial/prospective, etc sont en partie responsables de ce phénomène (j’ai bien dit « en partie ») À propos d’internet L’annonceur veut de l’internet en ce moment (le même annonceur qui ne voulait pas entendre parler d’Internet il n’y a pas si longtemps). Les groupes de presse semblent considérer comme un postulat qui va de soit, le fait que le lecteur veuille lui aussi de l’internet, ce que rien ne démontre, je dirais même plutôt que tout démontre le contraire. Cela fait très chic dans les groupes de presse de se rêver sur internet, tout particulièrement dans la presse magazine et a fortiori si elle est à centre d’intérêt de type passion.. oubliant au passage que le lecteurContinue readingRéflexions sur la « crise de la presse »